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Je me suis levée ce matin-là avec un goût de voyage…

Je fermais les yeux, couchée dans mon lit, et je pouvais visualiser l’été… au point de sentir la chaleur, le vent, et revivre ce sentiment de bien-être que l’on ressent lors des premières journées de chaleur d’été.

J’avais besoin de m’évader!

Je n’avais pas envie de me lever.

J’avais ce sentiment profond de «Je ne sais pas ce que j’ai, mais je ne suis pas bien et rien explique vraiment ça, mais je suis comme ça pareil» bien ancré dans mon dedans.

Je me suis levée et je me suis répété ces phrases que l’on se répète tous du genre «Enweye té capable!» et je me suis fais un café.

J’ai regardé mon téléphone et j’ai vu les différents messages des diverses personnes qui me rappelaient toutes ces obligations mises à mon agenda du jour (et des prochains!) et j’ai soudainement eu comme un vertige.

Mon premier réflexe a été de refouler ces larmes qui me sont montées aux yeux et de ravaler cette boule dans ma gorge. J’ai pris une gorgée de café et j’ai continué dans mon mécanisme de défense super-puissant du non-ça-existe-pas-je-ne-vois-pas-ça ou plus scientifiquement appelé LE DÉNI, de me répéter «ça va bien aller, ne t’en fait pas pour rien, c’est une mauvaise journée, demain ira mieux… bla Bla BLA».

Et là… j’ai entendu cette petite voix intérieure me dire «Chry, ça marche pas là… Écoutes-toi… fais juste t’écouter et fuck le reste!»

Je me suis assise un instant et j’ai pris le temps de respirer. De me connecter à moi et de respirer. J’étouffais! Quelque chose me donnait le sentiment d’être coincée et je devais changer ça.

J’ai pris un pas de recul et j’ai regardé tous ces messages reçus.

Je me suis dit «Toi, qu’est-ce que tu veux vraiment?» «Pour quelles raisons tu fais tout cela?».

C’est à ce moment précis que je me suis promis que même si j’allais décevoir, même si je ferais peut-être face à des conséquences non désirées… j’allais faire un seul et unique choix MOI.

Devant aller travailler, je me suis faite la promesse cette journée-là que j’allais prendre le temps de m’asseoir plus tard dans la semaine pour réfléchir sur les raisons sous-jacentes de mes choix actuels et de ceux à prendre à partir de maintenant. J’ai mis ce temps à mon agenda et le jour venu, j’ai fait l’exercice en question.

Ce jour-là, j’ai dû accepter de laisser des choses derrières et de prendre des risques pour d’autres. J’ai également appris à dire NON. Ce NON qui n’était jamais vraiment clair lorsque quelqu’un me posait une question. Ce non qui était plus un «peut-être» un «je dis pas non» … une porte ouverte.

Ce NON qui venait avec des émotions poches à gérer voyant la déception chez l’autre, la peine ou même la frustration. Mais ce NON qui voulait aussi dire OUI… mais oui à la bonne personne… à MOI.

Ce OUI qui vient avec ce sentiment puissant de liberté, de cohérence avec qui l’on est… ce sentiment vrai qui nous permet de respirer.