L’automne est souvent un moment clé en sport. Un moment où les clubs recommencent pour plusieurs sports et la fin de la saison pour d’autres. À ces moments précis, des objectifs d’entrainement se dessinent pour plusieurs, souvent précédés d’un bilan de la saison qui se ou s’est terminée depuis peu. Avoir des objectifs, on s’entend, c’est souvent ce qui nourrit l’athlète (amateur ou professionnel). C’est un élément clé pour la motivation et la mise en action. Cependant, il est très facile de tomber dans le piège de «l’objectif de résultat». L’objectif de résultat se traduit souvent par un niveau, un pointage, une classification désirée. Est-ce que c’est mal? Non, pas du tout! Mais cet objectif, s’il est placé au centre des entrainements, peut aussi drainer le mental. Pourquoi? Parce qu’il s’agit souvent d’un objectif terminal, de fin. Un but à moyen ou long terme qui s’atteindra suite à des pratiques, des entrainements, des échecs et des réussites. Pour l’atteindre, un travail technique, physique et tactique précis au sport pratiqué sera fait, et ce, pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Le danger à ce moment c’est de toujours voir tout le chemin qui nous reste à parcourir avant d’atteindre ce fameux but. Voir les journées moins bonnes à l’entrainement comme des échecs et de perdre sa motivation. Il peut même arriver qu’une relation négative avec son sport se développe tranquillement.

Voici quelques trucs pour vous aider à mettre en second plan cet objectif de résultat afin  de vous aider, paradoxalement, à l’atteindre plus facilement.

  1. Prenez le temps de faire un bilan de fin de saison en regardant, non pas les résultats obtenus, mais vos forces et vos défis techniques, physiques et tactiques en tant qu’athlète.
  2. Identifiez ce qui vous permettrait d’atteindre votre objectif de résultat sur ces trois  plans (ex: développer de la force ou de la puissance dans les jambes, cibler où et quand être plus rapide,  gérer les repos et la respiration. etc.).
  3. Effectuez un calendrier d’entrainement ciblant les éléments à améliorer et faite une progression logique afin de travailler ces éléments. Ils deviendront vos objectifs intermédiaires, vos cibles du moment.
  4. Révisez régulièrement vos objectifs et les moyens que vous avez mis en place pour les atteindre. Il est facile de se dire «poche» et de se décourager. Prenez le temps de voir votre progression en lien avec ces objectifs intermédiaires et réviser les échéanciers ou les moyens mis en place au besoin.
  5. Garder en tête que le corps vit toujours une période d’adaptation lorsque vous lui demandez d’assimiler de nouveaux mouvements ou de comprendre de nouvelles stratégies. Il peut donc avoir une baisse momentanée de la performance lors de l’apprentissage.
  6. Prenez le temps de vivre les réussites! Il est trop facile de passer d’un objectif à l’autre sans prendre le temps de réaliser qu’un des objectifs intermédiaires est atteint. Prenez le temps de vous féliciter, de partager cette réussite avec quelqu’un et de vous en rappeler lors des moments plus difficiles.
  7. Prenez le temps d’identifier pourquoi vous faites ce sport. Lorsque vous serez démotivé ou remettrez en question les heures passées à l’entrainement, prenez un temps pour vous rappeler la raison de base qui vous amène à aimer ce sport et à le faire jour après jour.
  8. Ayez du plaisir! L’entrainement structuré c’est beau, mais le plaisir est crucial. Que ce soit en vous jumelant à d’autres personnes, en vous permettant de déroger parfois du cadre ou en combinant avec d’autres sports, prenez le temps d’avoir du plaisir pour garder votre flamme.

 

N’hésitez pas à consulter un professionnel de l’activité physique pour vous aider à évaluer et planifier ces éléments. Parfois cela aide à prendre une distance et mieux voir, de façon objective, ses forces et ses défis. Et n’oubliez pas que la préparation mentale est un aspect très important dans le sport. Cet aspect se travaille, comme vous le faites avec votre corps, afin d’atteindre les objectifs que vous vous donnez. N’hésitez jamais à consulter.

Bonne planification!

Chrystelle St-Pierre
Psychoéducatrice et accompagnatrice sportive