Il y a ces moments de vertige… ces moments où dans l’immobilité du moment le reste semble progresser à vitesse folle. Une seconde d’angoisse, un bon manqué par notre coeur qui, lui aussi, a cessé de respiré pendant un instant.

Il y a ces moments de peur et de « mais si»… «si jamais je ne vivais plus cela de nouveau». Cette peur de ne pas être reconnu, aimé… cette peur du vide et de perdre à tout jamais ce regard du «C’est TOI» qui croise le notre pendant un instant, une éternité.

Il y a ces moments uniques où lorsque l’on regarde dans les yeux d’une personne, même pour la première fois, on peut voir quelqu’un que l’on connait. D’âme à âme, le coeur authentique et dénué de masque. Un personne qui, sans mot dire, comprend tout ce que votre coeur porte et permet à votre âme de danser.

Il y a ces moments de frissons et de «merci de me faire sentir ainsi». Et ces peurs du «est-ce que ce sera toujours-là demain?». Suivi de déni et de refus de ne pas y croire. Moment d’espoir et de magie.

Il y a ces moments où d’une main on enverrait tout valser, se perdre à l’autre bout du monde… recréer pour un instant notre vie… notre soi. Nous permettre les plus grandes folies, ces interdits désirés, ces rêves inassouvis.

Il y a l’ivresse de la réussite! Ces moments de «je n’y aurais jamais cru». Ces moments où l’on se sent invincibles, prêts pour le prochain combat.

Il y a la reconnaissance infinie. Ces moments où l’on a suivi notre coeur, nos convictions et nos valeurs. Ces moments où nos actions ont été dessinées entièrement par ce feu intérieur et où le temps s’arrête devant nos yeux pour créer un moment parfait. Larme aux yeux, moment de lucidité du «voilà qui je suis et pourquoi je fais cela!»

Il y a l’angoisse des moments d’échecs et d’erreurs. Ces moments de remise en question où l’on perd de vue qui l’on est, ce que l’on souhaite au plus profond de notre coeur… le «c’est pour cela que je fais cela» qui devient muet. Moments où l’on a l’impression d’être seul à se sentir ainsi, isolé, incompris.

Puis il y a ces cours moments, où dans le regard de l’autre, on comprend que nous ne marchons pas seul. Ces moments de «je te comprends tellement!» qui réchauffent le coeur.

Et il y a ces moments où l’on prend conscience que tous ces moments existes. Moment de lucidité et d’acceptation. Moment où notre coeur vulnérable accepte que ce tout est nécessaire et bien présent.

Moment où l’on accepte de se regarder droit dans les yeux et de dire «I’m who I am and… I’m enough.»

Moment de pleine conscience face à cette tempête parfois limpide parfois embrouillée qui nous envahis… où l’on s’arrête pour observer, respirer et se permettre d’Être, seul, parmi les autres.

Sans mot, ni geste.
Sans Faire, ni action.
Sans «je devrais» ni «il faudrait».

Juste soi, assez, complet et parfaitement imparfait.