Il y a quelque chose de calme au cœur du chaos.

L’espace-temps qui se mélange. Le plus grand qui nous rappelle de lâcher prise sur l’insaisissable. Une force nous rappelant que l’espace dont nous avons besoin est à l’intérieur de nous. Qu’avant de courir plus loin, plus vite… avant de dépasser tout le monde pour se trouver et ressortir vainqueur… il faut avant tout s’arrêter pour contempler. Contempler la peur, le plus fort que nous. L’irréel et le non-sens. Revenir à ce souffle trop souvent retenu, à ces sens si souvent mis au service du « je ne dois avoir aucune faille ».

Il y a quelque chose de calme au cœur du chaos.

Le temps qui fige une fraction de seconde ne sachant plus s’il doit s’accélérer avec la tempête ou se déposer un instant pour souffler. Le vrai qui remonte à la surface de celui que l’on regarde. Par peur ou par prise de conscience. Les cœurs qui se connectent. L’humain qui s’agenouille redonnant le pouvoir à plus grand que lui. La main de l’autre qui rejoint la tienne pour t’offrir cette bienveillance que l’on semble écouler trop souvent au compte-gouttes par crainte de l’éliminer.

Il y a quelque chose de calme au cœur du chaos.

Le soleil qui continue de prendre son envol vers l’été. Les sons diminués des sirènes effrénées. Les battements de cœur qui refont surface au rythme de l’ici et maintenant. Des rires, des pleures…. Du vrai. Un regard qui se ferme pour savourer la prochaine inspiration… si pure… si parfaite. Un regard qui voit vraiment la seconde qui se déploie.

Il y a quelque chose de calme au cœur du chaos.

Un calme profond. Qui s’efface parfois au gré des minutes et des fils d’actualité. Un calme timide souvent oublié. Habitué à faire volte-face devant le quotidien rapide, devant l’ego et l’image si habile. Un calme qui nous revient d’accompagner vers la surface. À qui il est nécessaire de créer une place.

Il y a quelque chose de calme au cœur du chaos.

Ferme les yeux.

Respire.

Écoute les battements de ton cœur qui est toujours là.

Il y a quelque chose de calme au cœur du chaos.

Le sens-tu?