On est le 30 janvier et les mots me manquent toujours. Normalement, il y aurait bien longtemps que j’aurais fait ce fameux bilan d’année. Tsé les bilans que vous voyez défiler sur votre compte Facebook à pocheté depuis quelques jours déjà. Mais une seule question me trotte dans la tête : Y a-t-il vraiment des mots assez justes. Précis. Clairs. Des mots qui pourront englober la totalité de ce que 2020 a été ? Vous faire ressentir avec précision les émotions qui l’ont accompagnée ?

En 2020, j’ai souhaité avoir plus de temps…When the univers have your back! J’ai été servie. En ta! J’avais juste oublié de préciser le « comment » je voulais ce temps. 😉 Facque c’est ça, le temps pis moi on a pris l’année pour faire connaissance.

2020 m’aura appris que le temps n’est pas nécessairement source de bonheur. Eh non!
Que tout le temps du monde peut être passé sous la peur.
Qu’il peut être comblé d’absurdités innommables, de haine, de recherche de pouvoir, de colère, d’angoisse et de peine profonde. Que le temps nous rattrape toujours, au-delà des années, pour nous rappeler que chaque geste que l’on pose laisse une trace.
Que nous sommes tous connectés et que ce que l’homme crée pour « être de son temps » et faire plus d’argent le détruit en même temps.

J’ai appris que le temps doit être regardé avec respect et qu’il importe de le côtoyer avec ceux que l’on aime et qui nous font du bien.
Que le temps perdu à scroller les images parfaites, à entretenir une colère face à ce que l’on voit et à ce que l’on n’est pas… ne reviendra jamais. Ni celui à essayer « d’être comme » ou « d’être plus ».
Que le temps est responsable de lui… uniquement.

J’ai appris que 2020 passera clairement à l’histoire.
Que le sentiment d’urgence que crée la pandémie peut faire apparaître ce qui a de meilleur en nous comme ce qui a de pire.
Que notre capacité d’adaptation pouvait être encore plus sollicitée que ce que le temps d’avant nous avait montré …
Que pour aider ceux qui y arrivent difficilement, même si le meilleur remède demeure ce fameux temps à partager, l’homme ne le comprenait toujours pas vraiment.
Se disant qu’il reprendra ces choses au vol, lorsqu’il aura le temps…

J’ai appris que tout le dévouement du monde ne rachète pas le temps.
Qu’il peut même parfois en brûler davantage au passage, écoulant les heures à grands coups de « c’est mon travail » et de « ils ont besoin de moi ».
Que notre temps ne remplacera jamais celui des autres.
Qu’il peut être partagé, simplement, avec bienveillance et tout l’amour que notre être a emmagasiné avec le temps.

En 2020, j’ai appris à mieux te connaître… le temps.
J’ai vécu à tes côtés une panoplie d’émotions contradictoires… parfois en même temps.
J’ai été remplie d’amour, de compassion et de bienveillance…. de colère, de peine et d’incompréhension.
Mais avec toi, j’ai ressenti, vécu, compris réellement…

En 2021, je désire mieux avancer à tes côtés.
Choisir minutieusement ceux qui marcheront à mes côtés.
Choisir comment utiliser chaque minute de notre histoire pour créer un monde meilleur et mettre de l’avant mes valeurs, mes rêves… mais aussi mes apprentissages.
Ne plus dire « quand j’aurai le temps » ni « quand ce sera le temps ».
Avancer chaque jour à tes côtés en vibrant… simplement.

En 2021, je nous souhaite de chérir le temps.
De l’embrasser de tout notre être pour écrire chacun la plus belle histoire de tous les temps… et par le fait même collectivement.